![]() |
Pause-livre au milieu d'un match de foot dans un quartier de Conakry |
gestes barrières

24/07/2015
Conakry désignée Capitale mondiale du livre pour 2017
Ebola de Joseph Siba Dopavogui
Maléfique
épidémie qui a perturbé la quiétude de mon Peuple ;
Virus
maudit qui a endeuillé ma Nation,
Pourquoi
as-tu fait de nous tes cibles ?
Pendant
que nous nous évertuons à relever notre économie,
Tu
t’ériges comme une barrière sur nos chemins.
Ebola,
toi dont la présence nous a fermé des portes ;
Ton
irruption a expulsé de chez nous les investisseurs,
Mettant
en veilleuse tous nos secteurs d’activités.
Nos
élèves et enseignants ont dû payer le prix de ton envolée,
Par
ta faute, le peuple précurseur du panafricanisme est stigmatisé.
Ebola
des rumeurs et de l’opportunisme des menteurs,
Ebola
de la désinformation et des préjugés enchanteurs,
Ebola
de la psychose et de toutes les violences,
Ebola
de la méconnaissance de soi et des réticences,
Tu
nous as poussés à nous renier sans insouciance.
Virus
transmissible par le moindre contact,
Tu
contraints tes victimes à voyager pour conquérir d’autres cibles;
Et
tes sujets malades ou décédés deviennent plus contagieux.
Tu
fais de chacune de tes victimes un intouchable par les siens,
Et
souvent ceux guéris trouvent du mal à renouer les liens.
Pour
briser ta chaine de transmission, nous avons opté pour la
sensibilisation ;
Pour
arrêter ta propagation, tes contacts seront déclarés et suivis ;
Pour
protéger nos familles et nos lieux de travail, le lavage des mains
est une obligation ;
Pour
sauver nos proches malades, nous préférons les centres de
traitement ;
Pour
accélérer ton départ, la Croix Rouge seule doit transporter ou
enterrer tes victimes.
Ebola,
maintenant que ton lourd bilan humain pèse sur nos épaules ;
Renforcer
nos structures de santé, devient le seul moyen pour remercier nos
bienfaiteurs,
Pour
qu’à jamais, tu ne retrouves refuge sous nos toits.
Joseph
Siba DOPAVOGUI est Ingénieur Géologue, en
service à l’Office National des Géo-services, Ministère
des Mines et de la Géologie.
Il obtient le 3° prix dans la catégorie Ebola du concours de Poésie sur les murs
Il habite à Conakry et vous pouvez le contacter
Il obtient le 3° prix dans la catégorie Ebola du concours de Poésie sur les murs
Il habite à Conakry et vous pouvez le contacter
(+224) 664 437 402/623
643 490
16/07/2015
le gône de la Guinée de Faya Yombouno
le Gone de la
Guinée
Je
suis gone de la Guinée
Je
suis fier d’endosser le sceau guinéen
Je
suis heureux d’être descendant de la Guinée
Je
suis très content d’avoir grandi sous le toit guinéen
Je
suis si heureux qu’audacieux d’être fils loyal de la Guinée
Je
suis descendant inlassable et défenseur des couleurs guinéennes
Je
suis le poupon à la voix suave cantonnant les gloires des bisaïeux
de la Guinée
Je
suis le griot chantant les douleurs parsemées par des nouveaux
dirigeants de ma terre
Terre
construite par le martyrologe
Terre
inondée d’huile rouge aspergée par des aïeux
Terre
aux multiples marmots marchant aveuglement sur le chemin de la
camarde
Terre
où germent Soussou, Malinké, Peulh, Djankanké, Kissi…
constituants d’une ruche
Terre
où la sororité, la solidarité,
l’union, la fraternité, rythmaient
autrefois au rythme du peuple
Je
toise ton beau visage inondé de larmes
Je
scrute les profondeurs de la haine qui effrite tes loupiots
Je
chante et pleure tes multiples souffrances mirifiques venues de
Je
ne sais où, de l’ethnocentrisme, de la politisation ou de du
régionalisme
Ô
ma Guinée ! Scandale géologique
Ait
pitié de tes géniteurs non pas encore vêlées
Ait
pitié de tes mômes qui meurent de faim sur un sol fertile
Ait
pitié de tes mioches ignorants qui tombent sous la rapière de la
politisation
Ma
terre hospitalière
A
toi ma liberté
A
toi ma jouissance
A
toi ma paix perpétuelle
A
toi mon glorieux destin
Je
t’aime ma Guinée, et je t’aimerai encore pour toujours.
Né
le 05 octobre 1988 à Gueckédou, près de la République de Sierra
Léone, dans une famille paysanne. Faya
YOMBOUNO
connaît une enfance traditionnelle, à base d’éducation
communautaire. Après ses études primaires et secondaires à
Gueckédou et Kissidougou, il poursuit ses études
supérieures à Conakry (Université Général Lansana Conté de Sonfonia-U.G.L.C.S).
Licencié
ÈS ART LETTRES MODERNES,
le 21 décembre 2012.
Faya Yombouno obtient le 2° prix dans la catégorie libre du concours "Poésie sur les murs".
620 84 57 38 / 656 45 13 24
08/07/2015
L'humeur noire de Teddy Pinaud
L’HUMEUR
NOIRE
Sous
un soleil brûlant
D’une
Afrique en chaleur
Meurent
des milliers de gens
Seuls
et dans la douleur.
Les
hommes et femmes pleins de courage
Pour
trouver la force de lutter
Préfèrent
s’en remettre à leurs Sages
Puisqu’il
s’agit de fatalité.
Malgré
la saison sèche
Sur
ces terres latérites
Touchant
familles et rites.
Les
hommes et femmes pleins d’ignorance
Sans
relâche et impuissants prient
Pour
leur pays en déliquescence
Qu’ils
soient Soussous, Peuls ou d’autres ethnies.
Dans
cette lourde atmosphère
Sanglante
à l’humeur noire
La
Guinée toute entière
Se
lève et garde espoir !
De
ces hommes et femmes pleins d’angoisse
Certains
d’entre eux franchissent le pas
D’autres
encore ferment les yeux hélas
Face
à cette fièvre Ebola !
Né en 1980 à Brive-La-Gaillarde en France. Teddy Pinaud a publié certains de ses poèmes dans des revues telles que "Expressions" ou encore "Fleurs sauvages" en France et remporté une 2ème mention au concours de poésie à Montmorillon en 2004 avant de publier un recueil "Mes élucubrations et chansons diverses" aux Editions Amalthée en 2005.
il obtient le 2° prix dans la catégorie Ebola
01/07/2015
"J'en ai marre" de Mamadou Lamine DIALLO
Slam :
J’en ai marre !
Je
me demande pourquoi tu n’arrêtes pas de me suivre
Parfois
j’ai le désir d’aller loin de chez moi pour y vivre
Tu
sors de n’importe où pour semer la panique
Pour
rendre la vie des mortels si critique
Tu
n’as carrément nulle honte quand tu embrouilles les gens
On
dirait que tu les guettes comme un vil sergent
Avec
une insolence cynique et avec ton allure traitresse.
Tandis
que tout le monde cherche à te combattre sans cesse
Toi,
tu cherches toujours à te propager avec prouesse
Et
moi qui te hais sans réserve, je ressens l’envie furieuse de te
jeter un sortilège
Qui
va te consumer complètement et t’anéantir à cause de ton œuvre
sacrilège
Afin
qu’elle soit rendue vaine et que le monde échappe à tes crimes.
Par
ta faute nous avons vu en effet avec amertume tant de victimes !
Que
tu n’as nullement ménagé et envers qui tu as agi sans aucune
estime.
Combien
de familles as-tu endeuillées précipitamment et sournoisement sans
considération ?
Regarde
comment ça ne te dit rien tout ce mal que tu as causé dans cette
ambiance de perdition
Et
tu continues à nous marcher dessus avec banalité
Et
malgré nos cris, nos pleurs et nos larmes, tu veux jouer au héros
Alors
que nous ne te considérons que comme un zéro
Parce
que désormais nous allons vraiment te réduire en zéro pointé
Un
zéro qui ne sera plus aux yeux de tous qu’une tristesse révolue
Désormais,
tu ne seras plus qu’une réminiscence à jamais dissolue
Car
le combat que tu as tant mené ne sera à tout jamais pour toi qu’une
souffrance
Oui !
Nous sommes désormais prêts à t’affronter sans concession
A
te vaincre, que dis-je, à te laminer sans compassion
Tu
es donc prévenue discourtoise fièvre Ebola !
Nous
sommes maintenant les boucliers définitifs du holà :
Parce
que nous en avons à tout jamais marre de toi.
Inscription à :
Articles (Atom)