Qu'elles aient créé des bibliothèques dans les écoles ou organisé des séances de lecture familiales, elles se sont battues et continuent de militer pour que les enfants lisent.
Parmi les idées retenues, voici quelques idées simples mais vraiment réalisables. Commençons par ce qu'on peut faire dans les écoles puisque une grande majorité des enfants y vont. Lydie Brou est la "Maman Bibliothèque" en Cote d'Ivoire. Elle souligne un point essentiel, si on veut créer une bibliothèque scolaire ou un coin lecture, dans une école,
dans tous les cas, il faut une volonté du fondateur, de la direction et de l’équipe des enseignants, l’adhésion au projet de la commission culturelle et de l’APE, et un désir des élèves.
- Faut il de suite prévoir une salle de bibliothèque qui implique une personne pour s’en occuper et un aménagement des horaires de cours pour que les élèves puissent y aller travailler ? C’est certainement l’idéal mais le plus contraignant financièrement.
- On peut avancer avec des idées plus souples
Commencer par une armoire , une valise ou une caisse de livres au fond de la classe et créer « un coin lecture »
Comment l’alimenter ?
Une idée toute simple si les enfants ont des livres à la maison et veulent bien les prêter à la classe.
On demande aux élèves d’apporter chacun un de leurs livres dans la classe. 40 élèves ? 40 livres. Chaque livre « tourne » entre les élèves. Voilà plusieurs mois de lecture assurés. Au bout de 6 mois on recommence.
Variante : l’élève offre cadeau le livre à la classe, tous les ans chaque élève apporte un nouveau livre, en quelques années une bibliothèque est constituée.
Et on alimente tous les ans avec un livre par enfant.
Comment ça marche ?
La gestion de ce point lecture est des plus simples : le Maître inscrit chaque livre dans un cahier.
Dans un premier temps les livres restent dans la classe, mais dès que les enfants ont fini leur travail, ils ont l’autorisation d’aller prendre un livre dans le coin lecture et de le lire.
Quand les enfants auront pris l’habitude de lire, et si le maître pense qu’ils sont assez responsables, il peut prêter les livres aux enfants pour lire à la maison. Dans ce cas là, il note la date du jour de prêt, le nom de l’élève et le livre emprunté.
Avec les plus grands, un élève peut être chargé d’inscrire les prêts dans le cahier. Les élèves aiment ce genre de responsabilité.
Comment faire en Guinée Puisqu’on dit qu’en Guinée, il n’y a pas de livres dans les familles . Est ce que le projet est voué à l’échec ? voici quelques idées pour contourner la difficulté :
1 - Bien communiquer sur le projet avec les familles pour obtenir leur adhésion. Le débat peut être mené par l’APE, la commission culturelle.
2 - Impliquer les élèves, ils n’ont pas l’argent mais ils peuvent essayer de convaincre leurs parents. de participer au projet.
3 - Demander aux famille de donner le prix d’un livre dans l’année. Un livre pour la jeunesse africain coûte entre 25 et 50 000GNF. On peut demander un prix minimum de 25 000. ou une cotisation volontaire plus faible mais qui permettra d’acheter quand même quelques livres.
Les familles ne veulent pas payer ? Que peut faire l’APE ? Que peut faire la Commission culturelle ?
4 – Faire comme en Cote d’Ivoire : les COGES (les comités de gestion composés des parents d’élèves) disposent d’un fonds prélevé sur les frais d’inscription. Une partie de ce fonds est destiné à la bibliothèque de l’établissement. On pourrait de la même façon prélever une partie des frais d’inscription pour acheter quelques livres pour les coins lecture des classes.
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