Je
me remémore cet âge melliflu
Je
me remémore cet âge florissant
Je
me souviens de cet âge chatoyant et ses jours chatoyants confinés
dans le manteau chatoyant de mes lointains souvenirs
Je
me souviens de mes premières années emballées dans le tchador de
la jouissance
Je
revois les sillages heureux de mon âge débile défilant sur l’écran
de veille de ma mémoire
Je
revois les premières saisons heureuses de mes premiers pas défilant
sur l’écran de veille de ma mémoire
Je
me rappelle cet âge clément consommé sous les aisselles de mes
géniteurs
Je
me rappelle cet âge chimérique consommé sous l’ombre des auteurs
de mes jours
Cet
âge mielleux sucé sous l’ombre paisible d’une famille paisible
me rappelle un beau petit Patelin perdu
Ce
beau petit Patelin où l’astre flamboyant de la nuit suivait mes
pas
Ce
beau petit Patelin où la véhémence de ma mère-grand me
rassérénait
Ce
beau petit Patelin où l’empyrée n’était qu’un arbre fruitier
à mes belles mirettes
Ce
beau petit Patelin où les rayons brûlants de l’astre brûlant me
lavaient
Ce
beau petit Patelin où je morcelais les plats plantureux avec mon
clébard
Ce
beau petit Patelin où je miaulais avec Minet le chat
Quand
je me le souviens
Cet
âge mielleux
Je
pleure
Car
ça me manque d’être un Pitchoun : aucun raptus et aucune
querelle mortuaire.
Faya Yombouno (2° prix concours poésie sur les murs 2016)
Très content d'être parmi les lauréats !
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